Chaos 2009

« Le monde a commencé sans l’homme et il s’achèvera sans lui. » Claude Lévi-Strauss « L’univers de ruines de Guillaume Chamahian nous parle de l’architecture comme ultime relique, comme porte- empreinte des sociétés qui l’ont habitée. Nimbé dans le gris du béton omniprésent, Chaos aborde les notions de frontière entre rêve et réalité, entre ordre et désordre, entre son et silence, entre instinct de vie et de mort. Placé dans l’indéterminé du temps et de l’espace, ce travail convoque autant les fantômes d’Hiroshima que les fantasmes contemporains de l’eschatologie (le discours sur la fin des temps) où seuls les bâtiments désormais inhabités témoignent du passé. À sa manière, Chaos évoque une esthétique qui trouve ses racines loin dans l’héritage collectif et nourrit l’imaginaire contemporain. Cependant, ce n’est finalement pas tant à un exercice de mémoire que nous invite Guillaume Chamahian mais plutôt à une forme de prédiction nourrie par « l’incertitude du devenir nichée au sein de l’idée de progrès “ Emeline Dufrennoy, Galerie La chambre « The word started without human-being and it will end without him.» Claude Lévi-Strauss « The ruin’s world of Guillaume Chamahian deal’s with architecture like ultimate relic, as a tray of inhabited societies. Swathing in the grey concrete of ubiquity, Chaos tackle about boundaries’ notions between dream and reality, between order and chaos, between sound and silence, between life and death instinct. Situated in the indeterminate of time and space, his work summon as much Hiroshima’s ghost than contemporary’s fantasy of eschatology, where only uninhabited buildings attesting past. In a way, Chaos conjures up an aesthetic that founds its source far away in inheritance’s roots, feeding contemporary’s dreams. However, finally this is not much more than a memory’s exercise that Guillaume Chamahian invite’s us but more a prediction’s form fed by “the uncertainty of becoming brooded in the idea of progress.” Emeline Dufrennoy, La chambre gallery