If you have any information, please contact us // 2012
If you have any information, please contact us : ainsi s’adresse Interpol à ses lecteurs. Cette requête de l’Organisation internationale de police criminelle, basée à Lyon, figure sur les fiches d’identification des criminels recherchés par la structure. Interpol – ce «us» invisible – produit de l’image. Un stock lentement constitué, archivé, régulièrement actualisé. Guillaume a hacké* cette banque de portraits. Cette matière brute, cette masse d’images froides, lui aussi l’a récoltée lentement. Une appropriation d’images et de signes qui participe d’un détournement. Détournement d’un stock visuel initialement constitué pour alimenter dans le même temps chasse à l’homme, justice, ordre social, ainsi qu’une certaine culture de la délation. Pour réhabiliter l’idée que nous ne sommes pas seuls à vivre à l’abri de la folie. Pour réhabiliter l’idée qu’aux racines du mal, aucun monstre ne se cache : il n’y a que nous.
* Hack : manipulation d’un système. De l’anglais to hack, tailler, couper. Chaque image est un montage, une superposition de plusieurs centaines de portraits de criminels recherchés, selon différentes catégories : délinquants sexuels, terroristes, trafic humain ou d’organes…
If you have any information, please contact us : is how Interpol addresses its readers. This request from the international organization of criminal police based in Lyon appears on documents that identify criminals wanted by the agency. Interpol – this invisible «us» – products images. A stock slowly created, archived, regularly updated. In this database, Guillaume comes to hack the bank of portraits. This raw material, this mass of cold images, he harvested them slowly. An appropriation of images and signs that contribute to a deviation. Hijaking a visual stock initially created to feed manhunts, justice, social order, a culture of informants. Here, we bring back to life the idea that we are not alone to live safe from the madness. We bring forward the idea that at the roots of evil, there is no monster hiding: there is only us.
Each picture is a montage, a superposition of several hundreds portraits of wanted criminals in different categories : sex offenders, terrorists, human traffic…
Théophile Pillault, Marseille 2013.