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Critical Face / 2018

Tirage numérique, 28 x 112 cm.

Le mardi 22 mai 2018, le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, est reçu au Parlement européen pour s'expliquer sur le vol d'informations personnelles et les fake news qui ont influencé les élections américaines. Entre 2014 et 2015, l’entreprise Cambridge Analytica (proche de Donald Trump) a récupéré les données de 87 millions d'utilisateurs de Facebook à leur insu (dont 2,7 millions d’européens), qu'elle a ensuite mises au service de Trump pour l’élection présidentielle de 2016. Facebook avait au départ l’utopie de créer une communauté de partage. Le modèle est aujourd’hui à l’opposé même de l’idée première. La notion même que l’on puisse exprimer, caché derrière un écran, ses opinions sans « filtre » n’est pas viable. Facebook engendre la haine, l’exclusion, la stigmatisation et sert les intérêts des nationalistes et extrémismes. Il est ici question de liberté d’expression ou de censure arbitraire, son utilisation à des fins de propagandes par les états ou dictatures, les intérêts économiques des lobbyings et multinationales sur la plateforme et plus largement sur la neutralité du web. En 2018, en Birmanie, Facebook a été accusé par les Nation Unis d’avoir laissé prospérer les discours de haine contre la minorité birmane victime de nettoyage ethnique… En 1994, au Rwanda, la Radio Mille Collines fut utilisé pendant les 100 jours du génocide pour inciter les Hutus à exterminer les Tutsis. Mark Zuckerberg est ici interpellé par Guy Verhofstadt, député européen.

 

Digital print, 28 x 112 cm.

On Tuesday, May 22, 2018, Facebook CEO Mark Zuckerberg was received in the European Parliament to explain the theft of personal information and fake news that influenced the US elections. Between 2014 and 2015, the company Cambridge Analytica, close to Donald Trump, recovered data from 87 million Facebook users without their knowledge (including 2.7 million Europeans), which it then put to the service Trump, during the 2016 presidential campaign, to better target his messages. Facebook initially had the utopia of creating a community of sharing. The model is today the very opposite of the first idea. The very notion that one can express, hidden behind a screen, his opinions without "filter" is not viable. Facebook breeds hatred, exclusion, stigmatization and serves the interests of nationalists and extremists. It is a question of freedom of expression or arbitrary censorship, its use for propaganda purposes by states or dictatorships, the economic interests of lobbying and multinationals on the platform and more broadly on the neutrality of the web. In 2018, in Burma, Facebook was accused by the United Nations of allowing hate speech against the Burmese minority victim of ethnic cleansing to flourish... In 1994, in Rwanda, Radio Mille Collines was used during the 100 days of the genocide to incite Hutu to exterminate Tutsi. Mark Zuckerberg is here challenged by Guy Verhofstadt, MEP.